Meursault est un modeste employé de bureau, habitant Alger. Il est le narrateur sans visage d’un récit tout entier à la première personne. Ce « je » curieusement « étranger » à lui-même et aux conventions sociales semble percevoir le monde au travers d’un écran qui ne laisse transparaitre aucune signification.
Le récit commence le jour de la mort de sa mère. Au petit matin, il reçoit un télégramme de l’asile de Marengo, situé à quatre-vingts kilomètres d’Alger, lui annonçant la nouvelle. Elle y séjournait depuis trois ans.
Meursault demande et obtient un congé de quarante-huit heures et va déjeuner chez Céleste, un restaurant où il a l’habitude d’aller.
Vers deux heures de l’après-midi, il prend l’autobus. Il fait chaud, Meursault dort pendant presque tout le voyage. L’asile étant à deux kilomètres du village, Meursault termine le trajet à pied. Après les formalités, il a une entrevue avec le directeur de l’asile, qu’il écoute d’une oreille distraite. Ce dernier lui indique que sa mère n’était pas malheureuse à l’asile. Il lui annonce également que l’enterrement religieux est fixé au lendemain matin.
Puis Meursault se rend dans une salle blanchie à la chaux où se trouve entreposé le corps de sa mère mais il refuse de voir le corps. Il a une conversation avec le concierge. Cet homme bavard lui raconte sa vie et lui propose de dîner au réfectoire. Meursault, décline l’invitation. Le concierge lui offre alors un café au lait que Meursault accepte.
Albert Camus en 1944, photographié par Henri Cartier-Bresson
Meursault assiste aux funérailles de sa mère mais ne semble pas affecté . Plus tard, il devient ami avec son voisin de palier nommé Raymond Sintès, ce qui le conduit à une série d’événements tragiques, dont un meurtre.
Meursault est arrêté et jugé pour ce crime, mais ce qui choque le plus, c’est son attitude apparente d’indifférence face à son propre sort. Il est jugé non seulement pour le meurtre lui-même, mais aussi pour son comportement considéré comme « immoral » par la société.
Le personnage de Meursault incarne l’absurdité de la vie et l’indifférence au monde. Il est souvent considéré comme un exemple de l’aliénation et de la désillusion de l’homme moderne.
Pour en savoir plus :
- Résumé de l’Etranger
- Albert Camus évoque l’Etranger
- Maurice Blanchot, Jean-Claude Brisville, Jean Grenier évoquent Albert Camus
- Quelques citations de l’Etranger
- Résumé de La Peste sur alalettre
- Résumé de La Chute sur alalettre
- l’Etranger sur le site Comptoir Littéraire
- Les grands personnages de la littérature sur alalettre