Les Vies rêvées de la baronne d’Oettingen de Thomas Snegaroff

Tout a commencé dans le tiroir d’un bureau en bois clair. Celui qui appartenait au bureau du l’arrière grand père de Thomas Snegaroff, fermé à clé depuis des décennies. Quand il parvient enfin à l’ouvrir, l’auteur découvre le manuscrit d’un roman jamais publié et quatre dessins au fusain. Sur l’un d’eux, il reconnaît son arrière-grand-père, Dimitri, propriétaire du meuble et imprimeur des artistes de Montparnasse au tournant du XXe siècle et des autoportraits d’une femme que Thomas Snegaroff  ne connait pas. Les quatre œuvres portent la même signature, illisible. Un ami expert d’art est formel : le nom qui figure en bas est celui de François Angiboult, le pseudonyme de la baronne d’Oettingen, quand elle était peintre.

Les Vies rêvées de la baronne d’Oettingen de Thomas Snegaroff

Sur les traces de cette héroïne virevoltante, c’est le Montparnasse des années 1900 que le romancier réinvente. C’est le Paris bohème de Soutine, Apollinaire, Picasso, du Douanier Rousseau et de Modigliani sue Thomas Snégaroff fait revivre. Quand elle débarque d’Ukraine en 1900, la baronne d’Oettingen  mène grand train et part à la conquête de ce nouveau monde : « Ces hommes qui placent la création au-dessus de tout, de l’argent, du confort, de leur pays d’origine, de leur famille, elle se reconnaît en eux. »

La baronne d’Oettingen virevolte, s’intéresse à chacun, quitte ses amours pour en vivre d’autres : « C’était comme une maladie que de charmer l’inconnu, le nouveau visage, les mains inédites et les yeux croisés pour la première fois ». Elle reçoit en son salon, au 229 du boulevard Raspail, lieu de rendez-vous indépassable. Mécène et admiratrice, elle encourage l’un, moque un autre : « Elle veut appartenir à leur fraternité de génies rigolards et alcoolisés, être l’un d’eux. » Et n’hésite pas à changer d’identité, signe un roman d’un nom d’homme, s’imagine peintre sous un autre patronyme…

Dans ce roman passionnant, Thomas Snégaroff dresse le portrait d’une femme libre et flamboyante, et nous fait revivre la vie culturelle à la Belle Époque

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4 ème de couverture

Qui était Hélène d’Oettingen, née Elena Miontchinska en Ukraine avant de devenir l’une des grandes figures de la Belle Époque ? Peintre, poétesse, romancière, cette femme passionnée et avant-gardiste fut à la fois muse et mécène, empruntant autant de pseudonymes que de vies. Derrière, une seule et même personnalité hors du commun.

Habité par la légende de son arrière-grand-père, célèbre imprimeur d’art et ami d’Hélène, Thomas Snégaroff retrace le destin de cette femme mystérieuse, morte dans l’anonymat et la pauvreté. Au fil d’une enquête littéraire, il fait de la vie d’Hélène d’Oettingen un roman.

C’est toute la bohème fiévreuse de Montparnasse qui est ici convoquée, celle de Modigliani, d’Apollinaire, du Douanier Rousseau ou de Picasso, dans les ombres et les lumières des vies rêvées d’une femme éprise de liberté.

Thomas Snegaroff -Les Vies rêvées de la baronne d’Oettingen 

Thomas Snégaroff, journaliste et historien, est l’auteur d’essais consacrés à l’histoire de l’Amérique, et d’un roman, Putzi, le pianiste d’Hitler (Gallimard, 2020) qui a rencontré un grand succès.

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Thomas Snégaroff, la force vive de l’histoire ou « Les vies rêvées de la baronne d’Oettingen »