La Grande Librairie du Mercredi 14 février

Le Mercredi 14 février, Augustin Trapenard reçoit Michelle Perrot pour « S’engager en historienne », (CNRS Editions), Annette Wieviorka pour « Anatomie de l’Affiche rouge », (Seuil), Robert Birenbaum pour « 16 ans, résistant », (Stock), Marie Vaislic pour « Je ne savais pas que j’étais juive », (Grasset), et Claire Deya pour « Un monde à refaire », (Editions de l’Observatoire).

Les invités

  • Michelle Perrot, « S’engager en historienne » (CNRS Editions)

L’historienne revient sur son parcours intellectuel au sein duquel s’entremêlent enseignements, projets éditoriaux, séminaires, mobilisations et combats, elle rend compte de sa trajectoire singulière et nous invite à une véritable traversée féminine du XXe siècle.

  • Annette Wieviorka « Anatomie de l’Affiche rouge » (Seuil)

L’historienne, a été marquée par l’histoire tragique de sa famille dont plusieurs membres ont péri à Auschwitz et a consacré l’essentiel de ses recherches et de ses livres à la Shoah. À l’occasion de la panthéonisation de Missak Manouchian et de sa femme Mélinée, prévue le 21 février 2024, elle rend hommage aux 21 autres résistants de l’Affiche rouge.

  • Robert Birenbaum « 16 ans, résistant » (Stock)

Robert Birenbaum, fit partie de 1942 à 1944 (sous le pseudonyme « Guy ») de ceux qui recrutaient ces résistants FTP MOI. Il s’apprêtait à les rejoindre lorsque les membres de l’Affiche rouge furent pris. Son livre raconte à la première personne ces deux incroyables années au cours desquelles, avec d’autres jeunes gens, français et étrangers, juifs, communistes, parfois de simples adolescents comme lui, ils tinrent en respect collabos et nazis.

  • Marie Vaislic « Je ne savais pas que j’étais juive » (Grasset)

Marie Rafalovitch a 14 ans lorsque, le 25 juillet 1944, elle est arrêtée à Toulouse, trois semaines avant la libération de la ville. Elle ne connaît presque rien des origines de sa famille : c’est sa déportation qui lui apprend qu’elle est juive, et que ce mot la condamne.

Aujourd’hui, elle livre ces pages sobres et inoubliables, dans l’espoir que la Shoah ne devienne pas, ou pas trop vite, une page d’histoire parmi d’autres – aussi lointaine, dit-elle, que la guerre de Cent ans…

  • Claire Deya « Un monde à refaire » (L’Observatoire)

Été 1945 sur la Côte d’Azur, la guerre est finie mais les plages regorgent de mines laissées par les Allemands. Vincent fait partie de ces courageux démineurs, pour qui le danger est toujours présent, une explosion peut survenir à tout moment. Comme d’autres, il est à la recherche d’un proche disparu pendant la guerre. Sa seule piste pour retrouver Ariane, la femme qu’il aime, se trouve du côté des prisonniers allemands, utilisés comme chair à canon au service de déminage de la ville.

Dans ce premier roman l’autrice brosse le portrait de la France de l’immédiate après-guerre, entre fragilités et meurtrissures.