« Monique s’évade » d’Edouard Louis

– Le récit de la renaissance de sa mère –

Il y a dix ans, Édouard Louis publiait son tout premier roman, En finir avec Eddy Bellegueule (Seuil, 2014). Puis il a publié un récit sur sa relation complexe avec son père (Qui a tué mon père) et son parcours  de transfuge de classe (Changer : méthode) ,  et Combats et métamorphoses d’une femme, dans lequel il essayait « d’expliquer et de comprendre » la vie de cette mère de cinq enfants, femme au foyer depuis l’âge de 18 ans, dont l’existence se résume à « une succession de tragédies et de privations ».

Il publie le 24 avril « Monique s’évade » (Seuil), un nouveau récit sur sa mère dans lequel il relate la façon dont elle a dû reconstruire son existence après avoir fui un homme abusif et violent, alors qu’elle pensait être enfin libre suite à sa rupture avec le père de l’auteur (Combats et métamorphoses d’une femme).

« Ce récit féministe et radical tente de remettre au centre du débat politique les femmes des classes les plus défavorisées, qui sont à la fois celles qui souvent sont le plus exposées à la violence sociale et celles qui sont les plus ignorées du discours public et médiatique ».

Concernant « Monique s’évade » , Edouard Louis nous en dit plus sur Instagram…

 «C’est le livre de l’évasion et de la reconstruction, un livre hanté par Virginia Woolf et un récit sous forme de questionnement sur le coût de la liberté, l’histoire d’une femme et d’un groupe de dissidents de l’ordre sexuel, des amis, qui s’entraident et s’organisent en contre-société».

Et d’ajouter : « C’est un roman écrit en grande partie avec des dialogues aussi, une première pour moi, la recherche d’un autre ton, d’une autre voix», développe encore l’auteur.

 

Quatrième de couverture

“Une nuit, j’ai reçu un appel de ma mère. Elle me disait au téléphone que l’homme avec qui elle vivait était ivre et qu’il l’insultait. Cela faisait plusieurs années que la même scène se reproduisait : cet homme buvait et une fois sous l’influence de l’alcool il l’attaquait avec des mots d’une violence extrême. Elle qui avait quitté mon père quelques années plus tôt pour échapper à l’enfermement domestique se retrouvait à nouveau piégée. Elle me l’avait caché pour ne pas « m’inquiéter » mais cette nuit-là était celle de trop.

Je lui ai conseillé de partir, sans attendre.

Mais comment vivre, et où, sans argent, sans diplômes, sans permis de conduire, parce qu’on a passé sa vie à élever des enfants et à subir la brutalité masculine ?

Ce livre est le récit d’une renaissance.”

Édouard Louis