Eugénie Grandet, une héroïne balzacienne

Eugénie Grandet est l’héroïne du roman « Eugénie Grandet » de Balzac

Elle est née en 1796 et fête ses 23 ans quand débute le roman en 1819. Elle est la fille unique et l’héritière de Félix Grandet, un riche tonnelier avare.

L’héroïne grandit dans une ambiance morose. L’arrivée de son cousin Charles Grandet, dont elle tombe amoureuse, bouleverse sa vie.

Pendant le séjour de Charles, Félix Grandet apprend que Victor Grandet, son frère qui est le père de Charles vient de se suicider après avoir fait faillite. Charles est effondré, car il avait pour projet de partir aux Indes pour y faire fortune.

Eugénie fait don à son cousin d’une collection unique de pièces d’or, pour l’aider à réaliser son rêve. En échange , elle reçoit un nécessaire précieux que Charles confie à sa garde durant son absence.

Deux mois plus tard, le père d’Eugénie demande à voir , comme chaque année, l’or de sa fille.

Joséphine Japy et Olivier Gourmet dans "Eugénie Grandet" de Marc Dugain (2021)

Joséphine Japy et Olivier Gourmet dans « Eugénie Grandet » de Marc Dugain (2021)

Quand il apprend la vérité, il est fou de colère. Il l’enferme dans sa chambre au pain sec et à l’eau.

Félix Grandet finit par se réconcilier ave sa fille et l’initie à ses affaires. Puis il meurt en 1827.

Un jour, Eugénie reçoit enfin une lettre de Charles, où il lui annonce son mariage, avec Mademoiselle d’Aubrion, qu’il n’aime pas mais qui est noble.

Malgré sa déception et sa tristesse, Eugénie règle les dettes de son cousin, afin qu’il puisse se marier.

Elle lui apprend aussi, que son père est mort et qu’elle est devenue riche. Mais il est trop tard. Sa vie est brisée.

Elle épouse avec indifférence un homme qu’elle n’aime pas, à condition que le mariage reste blanc.

A la mort de son mari, quelques années plus tard, elle revient dans la maison de ses parents.

A 33 ans, elle vivra seule une existence monotone et consacre une partie de sa fortune aux bonnes œuvres.


Une héroïne et un thème balzaciens

« Car il suffit de lire le titre : le personnage central reste Eugénie, et le thème est entièrement balzacien : l’intention éclate à la fin de l’ouvrage. Cette veuve pieuse et confite en bonnes œuvres, dont l’observateur superficiel penserait qu’elle a mené une vie plate et banale entre un père peu agréable et uen mère effacée, a connu n drame effrayant, le pire peut-être qui puisse briser le cœur d’uen jeune fille… Son désespoir pourrait la conduire à la mort, mais l’issue qu’elle choisira est pire : vivre et vieillir dans la même médiocrité morale où s’est déroulée sa vie de jeune fille, et dont elle avait cru un moment s’affranchir. »

 Felix Longaud, Dictionnaire de Balzac, Larousse


Source bibliographique

Pierre Aurégan, Balzac (Nathan)
Eugénie Grandet d’Honoré de Balzac, étude d’Evelyne Bloch-Dano ( Nathan)
Kléber Haedens  Une Histoire de la Littérature française, Grasset 1970

Pour en savoir plus :