Maurice Blanchot :Essais, romans, récits

Lien vers l’auteur

Les essais

Comment la littérature est-elle possible? (1943)

La part du feu (1949)

Lautréamont et Sade (1949)

L’Espace Littéraire (1955)

Le livre à Venir (1959)

L’Ecriture du désastre (1980)

De Kafka à Kafka (1981)

Sade et Restif de la Bretonne (1986)

Sur Lautréamont (1987)

 

Les romans

Thomas l’Obscur (1941)

Aminadab (1942)

Le Très Haut (1948)

 

Les récits

Le dernier Mot (1947)

L’Arrêt de Mort (1948)

Le ressassement Eternel (1951)

Au Moment voulu (1951)

Celui qui ne m’accompagnait pas (1953)

Le Dernier Homme (1957)

L’Attente l’oubli (1962)

 

Le Neutre

Le neutre renvoie à ce qui n’est ni l’un, ni l’autre (ne-uter). Il est le maintien, dans l’écriture et dans un mouvement en même temps destructeur et fondateur, de l’affirmation et de la négation dans un rapport qui n’est pas celui du conflit ou du dépassement, mais de la cohabitation. l’espace littéraire est ce lieu Autre d’avènement du neutre.

Le désastre

Terme emprunté à Blanchot qui considère l’écriture du neutre comme L’Ecriture du désastre, dans le cadre d’une problématisation qui n’ est toutefois pas à confondre avec une remise en cause de cet espace, considéré tout à coup comme inexistant ou « faux ». Il s’agit pour Blanchot d’expérimenter le « tarissement structurelle » de la puissance évocatrice du neutre. Lieu dans le même temps de la création et espace tautologique, qui ne conduit qu’à la production d’une parole, reliquat de toute communication, indifférente à tout hors d’elle-même. Expérimentation qui marque tant la ruine de l’espoir d’oeuvre pour l’écrivain et ce sans pour autant qu’il cesse d’écrire, toujours en quête de l’oeuvre parfaite, exhaustive, Le Livre à venir, que la ruine de l’homme, réduit à l’état de conscience sans devenir, sans pour autant qu’il cesse de rechercher, les conditions propres de sa réalisation.

 

Pas de détournement idéologique

Il est notable, à cet égard et à l’exception de quelques interventions, qui accompagnent sa production plus qu’elles ne la justifient, de noter que Blanchot, ne fait jamais, de sa production artistique un espace de transmission idéologique, tant il demeure cohérent dans son ambition de constituer, l’espace littéraire comme affranchi des règles régissant l' »ordre du réel » à commencer par celles qui lui donneraient un « sens ». C’est bien, pour Blanchot, la structuration même de cet espace, qui interroge le langage et le réel, dans leur ensemble et dans leur fondation même et non le « réel », qui serait prétexte à la création d’un tel espace.