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Jean de La Fontaine (1621- 1695)

«La Fontaine, il lui suffit de cinq mots pour tout dire. il est encore plus fort que Baudelaire , qui fait parfois de la rhétorique. Lui, il maîtrise toutes les langues, la super savante et le parler de bistrot. Il les mélange , il les arrange, il a des bonheurs d'écriture qui te mettent à genoux, mais jamais il ne nous les casse avec son matos littéraire. Céline a raison. C'est final , La Fontaine.» Fabrice Luchini - Télérama - Janvier 1999
Nous gardons tous au creux de notre mémoire les premiers vers des fablesde la Fontaine : Le Corbeau et le Renard, Le Lièvre et la Tortue , ou La Cigale et la Fourmi. Beaucoup, même, découvrent mi-surpris, mi-satisfaits qu'ils sont capables, à trente, cinquante ou quatre-vingt ans de les réciter encore intégralement.
Oui, La Fontaine a une place privilégiée dans les souvenirs de notre enfance et son nom est indissociable de ces contes brefs et enjoués qui, déjà, enchantaient les salons du dix-septième siècle.
Dans les prologues ou dédicaces de certains de ses recueils, La Fontaine a distillé quelques idées maîtresses : Je me sers d'animaux pour instruire les hommes. Puis plus loin, il a dévoilé quelques secrets : Une morale nue apporte l'ennui… Le conte fait passer le précepte avec lui."
Pourtant comme l'indique Martine Silber(1) , " Il faut savoir un jour prendre le temps de la relecture , aller au devant de ce qui nous a forcément échappé dans l'enfance, sa malice parfois licencieuse, son goût du bonheur, et de ce gai savoir dont on ne découvre la force qu'avec l'étude. Il faut aussi rencontrer l'homme et découvrir, derrière le poète léger et volage, un citoyen conscient de ses devoirs et de ses doutes, et un ami fidèle jusque dans l'adversité, un écrivain inscrit dans l'histoire de son temps".
Thibault Doulan

(1) Le Monde : Dossiers et documents littéraires d'avril 1997
