Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814)

Introduction

Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre est né au Havre, le 19 janvier 1737.

Bien qu’il se soit paré du titre de chevalier , il a longtemps souffert d’une naissance qu’il avouera plus tard « honnête mais commune ». Il eut une jeunesse pauvre et aventureuse. Si « l’enfance inoubliée » est bien l’un des ressorts secrets de l’œuvre, celle de Bernardin, sous la tutelle d’un père indifférent, puis de prêtres sévères, n’a pas été heureuse, sinon dans les rêveries romanesques qu’alimente la lecture de Robinson Crusoé et des Vies des saints.

Il voyage puis sollicite et obtient un brevet de capitaine-ingénieur pour l’Île de France (actuelle Île Maurice) grâce à la protection du baron de Breteuil et part en 1768. Il  y restera trois ans.

Pendant son séjour, il a développé une profonde affection pour l’île et ses habitants. C’est là qu’il aurait rencontré deux jeunes amoureux, Paul et Virginie, dont l’histoire aurait inspiré son futur roman

Revenu à Paris en juin 1771, il se met à fréquenter les salons philosophiques, notamment ceux de Mlle de Lespinasse et de Mme Necker. L’insuccès de la lecture de Paul et Virginie chez cette dernière jeta l’auteur dans un tel doute sur la valeur de son ouvrage qu’il faillit le détruire ; ce fut Joseph Verret qui le sauva du feu.

Paul et Virginie  a été publié en 1788. L’auteur s’est imprégné de la beauté naturelle de l’île de France et des coutumes de ses habitants. L’intrigue du roman est basée sur la vie de deux enfants, Paul et Virginie, élevés ensemble dans la nature luxuriante de l’île, loin des influences corruptrices de la société. L’histoire explore des thèmes tels que l’amour pur, l’innocence et la simplicité de la vie.

Dès sa publication « Paul et Virginie »  rencontre un succès très important. Le roman a été bien accueilli à la fois par le public et la critique de l’époque qui ont apprécié  un style d’écriture poétique et lyrique et ses idéaux romantiques .

Lauréat de l’académie de Besançon, Bernardin de Saint-Pierre fut intendant du Jardin des Plantes et du cabinet d’histoire naturelle en 1791, professeur de morale à l’École normale en 1794.

Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre  est mort à Eragny sur Oise le 21 janvier 1814.

En 1904, M. Eugène Patron légua au muséum une somme de cinquante mille francs destinés à élever une statue à Bernardin de Saint-Pierre dans le Jardin des Plantes. Patin a prononcé son Éloge et Aimé Martin a écrit une Notice sur Bernardin de Saint-Pierre.

Source bibliographique :

Bernardin de Saint-Pierre sur le site de l’académie française

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