Manon Lescaut  de L’Abbé Prevost

Lien vers l’auteur


portrait de l’abbé Prévost
attribué à Gabriel de Sain-Aubin
(Musée Carnavalet)

Résumé de Manon Lescaut

Avis de l’auteur

L’abbé Prévost explique pourquoi L’Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut qui devait, au départ, constituer le septième et dernier tome des Mémoires et aventures d’un homme de qualité a été publié à part. Il explique que la longueur de ce récit aurait perturbé la structure de ses Mémoires. Il a également la faiblesse de croire que le public prendra un certain intérêt à ce récit qu’il appelle une  » addition  » à l’histoire de sa vie.

Suite à cet avis de l’auteur, le roman est construit en deux parties : deux rencontres que l’auteur ( L’Homme de qualité) a, à deux ans d’intervalle, avec le Chevalier des Grieux. La première rencontre a lieu à Pacy-sur-Eure, la seconde, deux ans plus tard à Calais.

Livre Premier

L’auteur (l’Homme de qualité des Mémoires) revient de Rouen où il a plaidé au parlement . Il arrive pour dîner à Pacy-sur-Eure . Il règne dans la ville une grande fébrilité.  Les habitants sont regroupés devant le cabaret où se sont arrêtés deux chariots. Il s’agit   d’un convoi d’une douzaine de  filles de mauvaise vie, condamnées à s’embarquer pour l’Amérique.

L’une d’elles, Manon, l’intrigue par sa beauté et sa distinction. « Son air et sa figure «  auraient pu dans d’autres circonstances, «  la faire prendre pour une princesse. »  L’auteur interroge le chef des gardes , mais n’obtient pas de réponse. A sa demande, un archer de l’escorte invite l’homme de qualité  à questionner un jeune homme qui se tient à l’écart, et qui ne peut-être «  que son frère ou son amant».   Ce dernier qui a suivi le convoi depuis Paris est ivre de douleur.  Il refuse de livrer son secret, et l’identité de la jeune fille, mais avoue  qu’il ressent pour elle  » une passion si violente qu’elle (le) rend le plus infortuné de tous les hommes ». Il avoue à l’auteur son intention de la suivre en Amérique.

Il a pourtant tout essayé pour la libérer , mais en vain : Il a tout d’abord tenté  d’attaquer l’escorte à quelques lieues de Paris avec l’aide de quatre hommes, moyennant une bourse. Mais les gaillards l’ont laissé seul, emportant l’argent. Il a ensuite  proposé aux archers de les suivre en se proposant de les récompenser. Ce qu’ils ont accepté . Ils lui ont permis de parler à la jeune femme mais ont exigé d’être payés à chaque fois. Il n’a maintenant plus d’argent. Attendri par la détresse du jeune homme, l’allure et la beauté de la jeune femme, l’ homme de qualité donne quatre louis d’or au jeune homme démuni et négocie avec le chef de l’escorte  pour qu’il puisse continuer à  dialoguer avec sa maîtresse.

Deux années s’écoulent

L’ homme de qualité revient de Londres avec un élève et a prévu de séjourner un jour et une nuit à Calais.

Durant l’après midi , il croit reconnaître le même jeune homme que celui rencontré deux ans auparavant à Pacy. Il l’aborde. Les deux hommes ont plaisir à se retrouver.  Le jeune homme , visiblement ému, témoigne une nouvelle fois «  son immortelle reconnaissance » à celui qui lui a prêté de l’argent et qui était intervenu en sa faveur. Il indique au narrateur qu’il rentre d’Amérique .

Le soir, le narrateur accueille le jeune homme au Lion d’Or, l’hôtel où  il séjourne. Le mystérieux jeune homme commence le récit de ses aventures.

Des Grieux, jeune homme de dix-sept ans, est issu d’une excellente famille. Il s’est montré un élève exemplaire au collège d’Amiens et son père souhaite qu’il devienne chevalier de l’ordre de Malte. Tiberge est son meilleur ami. Il est un peu plus âgé que des Grieux et se montre généreux et compréhensif à l’égard de son compagnon.

A la veille des vacances, des Grieux aperçoit au relais de poste, parmi les voyageurs une jeune fille dont la beauté l’envoûte immédiatement. C’est le coup de foudre. Bien que le jeune collégien soit très jeune et qu’il n’ait aucune expérience amoureuse, il est fasciné par celle qu’il va rapidement surnommer  » la maîtresse de mon cœur « .

Des Grieux apprend que cette jeune fille, qui a pour nom Manon Lescaut, est envoyée contre son gré par ses parents au couvent. Les deux jeunes gens parviennent habilement à évincer, lui, Tiberge, et elle son mentor. Ils se retrouvent seuls. Elle lui murmure très vite qu’elle le trouve aimable. Le timide écolier lui déclare alors son amour et tous deux réalisent très vite que la seule façon pour Manon d’échapper au couvent est qu’ils fuient tous les deux. Rendez-vous est donné le lendemain à l’auberge de Manon, avant le réveil du conducteur de carrosse.

Malgré les efforts de Tiberge, homme sage, et ami généreux, pour le détourner de son projet, Des Grieux est bien décidé à s’enfuir avec Manon. Il parvient à rassurer son ami et à estomper sa vigilance. Et le lendemain matin, en s’enfuyant vers Saint-Denis avec Manon, des Grieux rompt à la fois avec ses principes, sa famille et ses projets d’étude.

Avant la nuit, ils sont à Saint-Denis. Les projets de mariage sont oubliés : « Nous fraudâmes les droits de l’Eglise et nous nous trouvâmes époux sans y avoir fait réflexion« .

A Paris, les deux amants occupent un appartement meublé de la rue V. et filent le parfait amour, pendant trois semaines. Mais le jeune homme a des remords. Il pense au chagrin de son père et de sa famille et souhaite renouer avec eux. Il envisage de demander à son père l’autorisation d’épouser Manon. Mais la jeune fille accueille « froidement » cette suggestion. Elle a peur de perdre des Grieux si son père s’oppose à leur mariage.

Des Grieux a peur de connaître des difficultés financières, mais Manon le rassure. Des parents de province vont les aider . Le jeune homme accepte cette proposition en toute confiance  »  je l’aimais avec trop de simplicité pour m’alarmer facilement » . Mais un soir, il rentre plus tôt. La porte est fermée et Manon met beaucoup de temps à lui ouvrir. Après avoir interrogé la servante , qui se montre maladroite , des Grieux s’aperçoit que M. de B., fermier général âgé et riche , vient de quitter furtivement leur logis. Le soir même, pendant le souper, des Grieux espère des explications spontanées de Manon. Il se montre gai et a toute confiance en sa maîtresse. Mais Manon fuit les questions et éclate en sanglots.

On entend alors des pas dans l’escalier. Quelqu’un frappe à la porte. Après avoir offert un baiser à son amant, Manon s’esquive. Ce sont les laquais de son père qui viennent   « enlever » des Grieux. Dans le carrosse le jeune homme essaye de comprendre qui a pu les trahir Manon et lui.

A la maison paternelle, l’accueil est plutôt indulgent. Le jeune homme se fait cependant sermonner par son père qui se moque de sa crédulité. Il avoue à son fils que c’est M. de B. qui a séduit Manon et qui ne voulant plus être gêné par Des Grieux l’a informé de l’adresse où ils vivaient. Des Grieux est désespéré , mais il n’ose imaginer la moindre trahison de Manon. Il souhaite repartir au plus vite à Paris. Pour l’en empêcher, son père le séquestre dans sa chambre.

Pendant six mois des Grieux se montre désespéré. Puis il se met à relire quelques livres. Progressivement , sensible à la bonté de son père et aux conseils de son ami Tiberge, il reprend goût à la vie. Un jour Tiberge qui a vu Manon à la Comédie lui apprend qu’elle vit à Paris, et qu’elle est richement entretenue par son vieil amant. Des Grieux décide de renoncer au monde puis entre avec Tiberge au séminaire de Saint-Sulpice.

Ses études lui procurent l’apaisement. Le jeune homme ne pense plus à Manon. Elles lui valent la notoriété. Un exercice public, brillamment soutenu en Sorbonne, le remet en présence de Manon. Elle était  »  plus aimable et plus brillante qu’il ne l’avait jamais vue « .  » Ses charmes surpassaient tout ce qu’on peut décrire « .

Envoûté, Des Grieux pardonne, et quitte immédiatement le séminaire.  Après une nuit à l’auberge, les deux amants, plus que jamais amoureux l’un de l’autre, s’installent au village de Chaillot.

Grâce aux soixante mille francs que Manon a soutiré à M. de B., le couple vit à l’abri du besoin. Mais à l’approche de l’hiver, Manon s’ennuie à Chaillot et convainc des Grieux de revenir habiter à Paris, ce qui occasionne des frais supplémentaires. Autre coïncidence malheureuse, il s’avère qu’un des frères de Manon, un garde du corps « brutal et sans principes d’honneur », habite la même rue qu’eux. Il s’incruste rapidement chez eux , vit à leurs dépens, achevant de gaspiller leurs ressources.

Un matin , alors que les deux amants sont restés passer la nuit à Paris, des Grieux apprend que leur maison de Chaillot a brûlé. Cet incendie achève de les ruiner. Mais le jeune homme souhaite préserver Manon et ne pas l’informer de la précarité de leur situation .

Voulant à tout prix trouver une solution, des Grieux se confie au frère de Manon et lui avoue ses difficultés. Ce dernier lui propose dans un premier temps d’exploiter les charmes de Manon . Des Grieux refuse avec fermeté mais en ménageant la susceptibilité de cet allié dont il a besoin. Lescaut propose alors à des Grieux d’exploiter ses charmes auprès de vieilles rentières. Nouveau refus du jeune homme. La dernière piste évoquée par les deux compères et de tricher au jeu. Mais peu rassuré sur son association avec Lescaut, des Grieux préfère s’abstenir .

Après avoir songé un moment à solliciter son père, des Grieux décide d’en appeler à nouveau à la générosité de Tiberge. Les deux jeunes hommes ont une longue entrevue dans les jardins du Palais Royal. Des Grieux s’excuse de son ingratitude. Tiberge, lui , fait preuve d‘une amitié indéfectible. Il offre cent pistoles à Des Grieux.

 Des Grieux essaye ensuite d’analyser et de comprendre les motivations de Manon. Il réalise que même si elle l’aime sincèrement , elle est avide de plaisirs, aime à dépenser sans compter, et ne peut s’accommoder d’un train de vie médiocre.

Par peur d’être abandonné par celle qu’il aime, des Grieux se rapproche à nouveau de Lescaut. Ce dernier le fait admettre dans un cercle de jeu. En peu de temps, devenu un tricheur d’une grande habileté et d’une impressionnante dextérité, il rétablit l’état de ses finances. Son ami Tiberge s’inquiète de ce que son ami Des Grieux puisse s’enrichir autant ; Il sent bien que les moyens qu’utilise   son ami ne sont pas légitimes, mais c’est en vain qu’il multiplie avertissements et mises en garde.

La vie  facile unit encore davantage les deux amants qui goûtent une période d’euphorie et de sensualité.

Mais leur bonheur suscite bien des jalousies, notamment chez leurs deux domestiques. Un soir qu’il dîne chez le frère Lescaut, ils en profitent pour dépouiller leurs maîtres et piller la maison. Manon et des Grieux sont désespérés.

Sur les conseils de Lescaut, des Grieux va porter plainte auprès du lieutenant de police ; vaine démarche. Le même Lescaut conseille à sa sœur de nouer une liaison lucrative avec « un vieux voluptueux », M. de G.M..

Manon quitte leur logis en laissant une lettre à son amant infortuné : « tu es l’idole de mon cœur » lui avoue-telle, mais elle ne peut supporter la situation d’indigence causée par l’indélicatesse de leurs serviteurs. Elle part pour refaire fortune et sûre d’elle, lance « Malheur à qui va tomber dans mes filets. »

Grâce à ses charmes Manon amène M. de G.M. à lui offrir une maison et à l’entretenir. Des Grieux, lui, est à nouveau désespéré. Il éprouve des remords, s’interroge sur la fatalité de sa destinée, sur l’amour « passion innocente qui s’est changée, pour lui en une source de misères et de désordre». Il regrette tout à la fois, d’avoir trahi son père, abandonné sa famille, déçu « l’estime des honnêtes gens » et d’avoir tourné le dos à la vertu.

Lescaut, plus machiavélique que jamais, propose à des Grieux de s’associer au stratagème qu’il a imaginé. Il lui propose de berner et d’escroquer le vieil amant de Manon en se faisant passer pour son frère cadet.

Un souper est organisé pour présenter le « frère cadet ». Le vieillard offre à Manon de superbes bijoux et lui propose la moitié de sa pension en louis d’or. Tout au long du repas le trio se moque du vieil homme par des propos à double sens. Puis, tandis que le vieux beau attend en vain sa dulcinée dans sa chambre, les 3 compères s’éclipsent en carrosse.

 Le vieil homme se rend compte qu’il a été trompé. Il retrouve la trace des deux amants et la véritable identité de des Grieux. Au petit matin, il les fait arrêter par la police : Manon est enfermée à l’Hôpital (la Salpètrière) ; son amant, lui, est emmené à Saint-Lazare, prison pour jeunes aristocrates débauchés.

Le supérieur témoigne de la sympathie pour des Grieux. Ce dernier joue sur sa crédule bonté et espère obtenir une prompte libération. Des Grieux parvient également à attendrir M. de G. M. et espère que celui-ci retirera sa plainte.

Hélas, lors d’une visite du vieil homme dans la cellule de des Grieux, une malencontreuse allusion à l’emprisonnement de Manon provoque un accès de colère du jeune prisonnier qui moleste le vieillard. Tout espoir de remise en liberté s’envole, sa peine est prolongé de six mois.

Des Grieux réussit à échafauder un plan d’évasion dont son ami Tiberge est le complice involontaire. Grâce à l’aumônier de la prison, il renoue avec Lescaut qui lui procure une arme. Par la menace, il contraint le Supérieur à lui ouvrir les portes de Saint-Lazare. Dans sa fuite il abat un portier qui tente de s’interposer. Des Grieux n’a alors qu’un but : libérer Manon. Il brave les menaces, parvient à s’introduire dans l’Hôpital et revoit Manon. Un valet de la prison, soudoyé, fait sortir Manon, déguisée en homme. Arrivés chez Lescaut, Des Grieux demande au frère de Manon de lui prêter le louis d’or qu’il a promis au cocher. Lescaut refuse et rudoie vivement le cocher qui s’enfuit.

Pour éviter des ennuis, des Grieux et Manon quittent les lieux. Lescaut les accompagne. Il croise un rodeur. Cet homme que jadis Lescaut a ruiné au jeu tire sur le frère de Manon et le tue.

Les deux amants s’enfuient et retournent à l’auberge de Chaillot où ils se cachent. Une nouvelle fois Tiberge vient en aide à des Grieux en lui proposant de l’argent et lui prodiguant des conseils. Par chance le scandale est étouffé car le supérieur de la prison par générosité et sympathie pour des Grieux, a caché la mort du portier à la police.

Les deux amants retrouvent un semblant de tranquilité. L’horizon s’éclaircit  pour le couple maudit.

Ici, à la demande de l’homme de qualité, des Grieux interrompt sa longue confession, le temps de souper. 

Les deux amants s’installent dans l’auberge de Chaillot. Des Grieux, oublie vite ses bonnes résolutions. Il recommence à jouer et à tricher. De son côté, Manon se promène seule au bois de Boulogne des jours entiers. Manon reste fidèle et s’amuse à mystifier un prince italien qui la courtise. Le couple semble avoir enfin trouvé la sérénité.

Les destin pourtant semble les poursuivre. Un hasard malheureux fait descendre à l’hôtellerie le fils de leur ennemi M. de G. M. Ce nouvel arrivant vient alors partager leur repas. Il s’éprend de Manon, et semble  prêt à la combler de richesses. Manon imagine une manœuvre afin de lui extorquer une forte somme, sans trahir son ami : « pour se venger du père sur la fortune du fils. ». Elle accorde un rendez-vous au soupirant. Des Grieux attend au café Féré, près du pont Saint-Michel. Mais Manon ne parvient pas à se libérer de ce rendez-vous galant. Inconsciente, elle envoie à des Grieux une courtisane pour le distraire. Tant de cynisme révolte le chevalier qui décide de se venger. Il fait enlever le jeune G. M., s’introduit dans son hôtel, fait à l’infidèle une scène de jalousie qui se termine par de tendres effusions. Manon lui fait savourer sa vengeance: « Vous aurez son couvert à souper, vous coucherez dans ses draps, et demain, de grand matin, vous enlèverez sa maîtresse et son argent. Vous serez bien vengé du père et du fils ».

Mais des Grieux est plus circonspect. Il pressent « une catastrophe ». Un laquais de M. de G. M. a donné l’alarme.  M. de G. M.  père prévient un lieutenant de police et part à la recherche de son fils. Il surprend les deux amants dans le lit de son fils. Pour la deuxième fois, Manon et son amant sont incarcérés. Au Châtelet, Des Grieux reçoit la visite de son père. Celui-ci lui reproche vigoureusement sa conduite mais finit par lui pardonner et va tout mettre en oeuvre pour le faire libérer. En même temps il souhaite éloigner Manon et obtient qu’elle soit éxilée en Amérique.

 Libéré, des Grieux apprend l’horrible nouvelle. Il demande à son père la grâce de Manon qui lui refuse catégoriquement. La rupture entre le père et le fils semble définitive.

Après de vaines démarches, des Grieux décide de faire enlever sa maîtresse aux archers qui la conduisent au Havre de Grâce. Mais les braves qu’il a recrutés désertent au moment d’agir. Désespéré, Des Grieux obtient, moyennant finance, la permission de suivre Manon. Quand il rencontre à Pacy, l’Homme de qualité, il n’a plus d’argent et est séparé de son amante.

Livre second

Il s’embarque comme volontaire à bord du vaisseau qui emporte Manon outre-Atlantique. Il sympathise avec le capitaine et lui raconte ses malheurs. Il fait croire au capitaine que Manon et lui sont mariés. Grâce à la confiance du capitaine, il peut entourer Manon de ses soins.

Après deux mois de traversée, le bateau arrive à la Nouvelle Orléans. Le capitaine renseigne le gouverneur sur la situation de des Grieux et de Manon. L’accueil du gouverneur est sympathique. Il leur trouve un logement et les invite à souper.

Comme toutes le cabanes du lieu, le logement de des Grieux et de Manon est modeste. Les deux amants retrouvent une grande complicité. Manon rend grâce à la gentillesse de des Grieux et lui promet q’elle a changé. Des Grieux est enfin « assuré du cœur de Manon ». et se réjouit de leur séjour à la Nouvelle Orléans. Les deux amants décident de se marier.

Ce louable projet entraîne leur ruine : le neveu du gouverneur aime Manon. Apprenant qu’elle est libre, il la réclame pour lui. Il se bat en duel avec des Grieux qui le blesse. Croyant avoir tué son adversaire, des Grieux s’enfuit dans le désert avec Manon où elle meurt d’épuisement. Des Grieux l’ensevelit, se couche sur sa tombe pour mourir.

Gracié, retrouvé par Tiberge parti à sa recherche, des Grieux revient en France neuf mois après la mort de Manon. De retour en France, il apprend la mort de son père, miné par le chagrin. C’est la deuxième rencontre avec l’Homme de qualité, à Calais.

Pierre Boileau

Sources bibliographiques

Manon Lescaut de l’Abbé Prevost  de Raymond Dufeu ( Balises, edition Nathan)
Dictionnaire des Grandes Oeuvres de la Littérature française, Jean-Pierre de Beaumarchais, Daniel Couty ( Editions larousse)

Le texte intégral de Manon Lescaut sur le serveur de l’ABU