David Herbert Lawrence (1885-1930)

David Herbert Lawrence est né le 11 septembre 1885 dans la ville minière d’Eastwood, dans le Nottinghamshire. Il est l’avant-dernier des cinq enfants d’un mineur plutôt fruste et violent, grand buveur de surcroît, et d’une mère qui, ancienne maîtresse d’école et poétesse à ses heures, avait une éducation très supérieure à celle de son époux, et était éprise d’idéal et impérieuse.

Son enfance fut marquée par la pauvreté et par les frictions entre ses parents. Il fut durablement marqué par la différence sociale qui existait entre eux. Dans une lettre de 1910 à la poète Rachel Annand Taylor, il écrivit : «Leur mariage fut un combat charnel, sanglant. Je suis né en haïssant mon père : d’aussi loin que je puisse m’en souvenir, je frissonnais d’horreur quand il me touchait.»

David Herbert Lawrence était, au contraire, uni par un fort lien affectif à sa mère qui l’éduqua sérieusement et l’encouragea car il fut, dès son enfance maladive, très intéressé par les arts.

Après des études secondaires à la Nottingham High School, il commence à enseigner en primaire avant d’obtenir, en 1908, son certificat de professeur à l’université de Nottingham. C’est au cours de ses études que le jeune Lawrence commence à écrire des nouvelles et poèmes. L’une de ses premières œuvres lui permet même de remporter un concours de nouvelles organisé par le Nottinghamshire Guardian en 1907. Son diplôme en poche, D. H. Lawrence s’installe près de Londres pour enseigner à la Davidson Road School de Croydon. Son amie et premier amour, Jessie Chambers, est la personne qui va lancer sa carrière. Elle envoie en effet certains de ses poèmes à l’éditeur de The English Review, Ford Madox Ford, qui apprécie le talent de l’écrivain et lui commande la nouvelle L’Odeur des chrysanthèmes. Celle-ci se fait remarquer par Heinemann, éditeur de Londres qui sollicite à son tour Lawrence pour produire d’autres nouvelles. ”.

En 1910, sa mère fut emportée par un cancer. Il l’a aidée à mourir en lui administrant une surdose de somnifère. Ce deuil l’affecta douloureusement.

Après avoir publié son premier roman, Le Paon blanc (1910), il décide de quitter son poste de professeur pour se consacrer à l’écriture en novembre 1911.

Son deuxième roman, le Maraudeur (1912), fit scandale par la peinture de l’amour physique qui s’y trouvait. Dès lors, il lutta contre la civilisation industrielle, responsable de l’altération des instincts vitaux et exalta la liberté sexuelle : Amants et Fils, 1913 ; l’Arc-en-ciel, 1915 ; le Serpent à plumes , 1926 ; l’Amant de lady Chatterley, 1928.

Le livre fait scandale et est saisi par les autorités britanniques et américaines. Il faudra attendre 1960 pour que paraisse dans ces pays une version non censurée.

Ce roman, le plus connu de Lawrence, contrairement à toutes les accusations dont il fut la cible lors de sa sortie, est très éloigné de la pornographie. C’est un manifeste autant qu’un roman, prônant une sexualité sans tabou, présentée comme un lien naturel et sain, qui n’exclut nullement le respect des amants l’un envers l’autre, l’expression de l’élan vital et la communion avec les forces de la nature, par opposition avec l’intellectualisme stérile que représente le mari de lady Chatterley.  Le garde-chasse, loin de représenter l’être rude et simple, saura par sa force virile, guérir et aider à s’épanouir une lady Chatterley raffinée

D. H. Lawrence mourra à Vence le 02 mars 1930, deux ans après la parution de l’Amant de lady Chatterley.

Sa reconnaissance en tant que penseur visionnaire et grand écrivain précurseur de la littérature moderniste anglaise ne commencera qu’à partir des années 50.

Source bibliographique :  comptoirlitteraire.com & fnac.com

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