Joseph Kessel (1898-1979)

Introduction

Joseph Kessel est né à Clara en Argentine, le 10 février 1898.

Il est le fils de Samuel Kessel, médecin juif d’origine lithuanienne qui vint passer son doctorat à Montpellier, puis partit exercer en Amérique du Sud, Joseph Kessel vécut en Argentine ses toutes premières années, pour être emmené ensuite de l’autre côté de la planète, à Orenbourg, sur l’Oural, où ses parents résidèrent de 1905 à 1908, avant de revenir s’installer en France.

Il fit ses études secondaires au lycée Masséna, à Nice, puis au lycée Louis-le-Grand, à Paris.

Infirmier brancardier durant quelques mois en 1914, il obtint en 1915 sa licence de lettres et se trouva engagé, à dix-sept ans, au Journal des Débats, dans le service de politique étrangère.

Tenté un temps par le théâtre, reçu en 1916 avec son jeune frère au Conservatoire, il fit quelques apparitions comme acteur sur la scène de l’Odéon. Mais à la fin de cette même année, Joseph Kessel choisissait de prendre part aux combats, et s’enrôlait comme engagé volontaire, d’abord dans l’artillerie, puis dans l’aviation, où il allait servir au sein de l’escadrille S.39. De cet épisode, il tirerait plus tard le sujet de son premier grand succès, L’Équipage. Il termina la guerre par une mission en Sibérie.

Ainsi, quand le conflit s’acheva et que Kessel, dès qu’il eut atteint sa majorité, demanda la nationalité française, il portait la croix de guerre, la médaille militaire, et il avait déjà fait deux fois le tour du monde.

Il reprit alors sa collaboration au Journal des Débats, écrivant également à La Liberté, au Figaro, au Mercure, etc. Mais, poussé par son besoin d’aventures et sa recherche des individus hors du commun, où qu’ils soient et quels qu’ils soient, il allait entamer une double carrière de grand reporter et de romancier. Il suivit le drame de la révolution irlandaise et d’Israël au début de son indépendance ; il explora les bas-fonds de Berlin ; au Sahara, il vola sur les premières lignes de l’Aéropostale, et navigua avec les négriers de la mer Rouge.

Son premier ouvrage, La Steppe rouge était un recueil de nouvelles sur la révolution bolchevique. Après L’Équipage (1923), qui faisait entrer l’aviation dans la littérature, il publia Mary de Cork, Les Captifs (grand prix du roman de l’Académie française en 1926), Nuits de princes, Les Cœurs purs, Belle de jour, Le Coup de grâce, Fortune carrée (qui était la version romanesque de son reportage Marché d’esclaves), Les Enfants de la chance, La passante du Sans-souci, ainsi qu’une très belle biographie de Mermoz, l’aviateur héroïque qui avait été son ami. Tous ces titres connurent, en leur temps, la célébrité.

Kessel appartenait à la grande équipe qu’avait réunie Pierre Lazareff à Paris-Soir, et qui fit l’âge d’or des grands reporters. Correspondant de guerre en 1939-40, il rejoignit après la défaite la Résistance (réseau Carte), avec son neveu Maurice Druon. C’est également avec celui-ci qu’il franchit clandestinement les Pyrénées pour gagner Londres et s’engager dans les Forces Françaises Libres du général de Gaulle.

En mai 1943, les deux hommes composaient les paroles du « Chant des Partisans », voué à devenir le chant de ralliement de la Résistance.

La même année, il publie L’Armée des ombres, en hommage aux combattants de la Seconde Guerre mondiale.

Il finirait la guerre, capitaine d’aviation, dans une escadrille qui, la nuit, survolait la France pour maintenir les liaisons avec la Résistance et lui donner des consignes.

À la Libération, il reprit son activité de grand reporter, voyagea en Palestine, en Afrique, en Birmanie, en Afghanistan. C’est ce dernier pays qui lui inspirerait son chef-d’œuvre romanesque, Les Cavaliers (1967).

Entre-temps, il publie un long roman en trois volumes, Le Tour du malheur, ainsi que Les Amants du Tage, La Vallée des Rubis, Le Lion, Tous n’étaient pas des anges, et il fait revivre, sous le titre Témoin parmi les hommes, les heures marquantes de son existence de journaliste.

Consécration ultime pour ce fils d’émigrés juifs, l’Académie française lui ouvrit ses portes. Joseph Kessel y est élu le 22 novembre 1962, au fauteuil du duc de la Force, par 14 voix contre 10 à Marcel Brion, au premier tour de scrutin.

Joseph Kessel est mort le 23 juillet 1979.

Source bibliographique :

L’académie française

Pour en savoir plus :

Le résumé du Lion sur alalettre

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