Ivan Serguiévitch Tourguenev (1818-1883)

Ivan Sergueïevitch Tourgueniev est né 9 novembre 1818 (28 octobre 1818 ( du calendrier grégorien) à Orel en Russie.

Il est souvent présenté comme le plus occidental des Russes. Il l’est certes par son éducation et sa culture. Il l’est aussi par les liens étroits qu’il aura avec la France et ses amis écrivains. Il l’est enfin par ses amours : sa longue liaison avec Pauline Viardot, la sœur de la célèbre cantatrice la Malibran.

Sa famille est aisée mais sa mère très autoritaire. Il vit de 1838 à 1841 à Berlin avant de retourner à Saint-Pétersbourg puis de partir pour Londres et s’installer à Paris. Il connaîtra très tôt l’injustice et l’absence de liberté qui règnent dans son pays.

Sa mère possédait 10 villages, cinq mille âmes qu’elle mène, tout comme ses fils, à la baguette. Par exemple, le serf qui apprit la poésie russe à Ivan Tourgueniev sera envoyé par sa despotique maîtresse en exil pour cette conduite jugée trop indépendante et subversive.

Cette école de la vie marquera Ivan Tourgueniev à jamais ; il se battra tout au long de sa vie pour faire respecter la liberté et les droits de l’Homme. Ces idéaux nourriront constamment son œuvre qui contribuera au développement des idées progressistes en Russie.

Il se lia d’amitié avec de nombreux écrivains, comme Gustave Flaubert, Émile Zola, Victor Hugo, Guy de Maupassant, Alphonse Daudet, George Sand, Edmond de Goncourt, Prosper Mérimée, Alexandre Dumas ou Jules Verne, ainsi qu’avec des musiciens et compositeurs.

Les 25 nouvelles qui constitueront les Mémoires d’un chasseur (1847) échapperont au filet de la censure, mais seront jugées subversives : ses descriptions « mettent à nu les aspects contradictoires et tragiques du servage ».

Ces nouvelles lui vaudront un mois de prison à l’Amirauté pendant lequel il écrira le plus vibrant réquisitoire contre le servage, Moumou (1852), où sa mère et ses serfs sont mis en scène.

Son roman le plus célèbre est Pères et Fils (1862), qui met notamment en scène des nihilistes, dénomination qu’il popularise , et auxquels il oppose le « héros positif ».

Ivan Tourgueniev est mort le 3 septembre (22 août) 1883 à Bougival.

Source bibliographique : Fnac.com , Wikipédia &Le dictionnaire des auteurs européens (Annick Benoit-Dusausoy, Guy Fontaine- Hachette)

 Nous vous invitons à visiter ces sites sur Ivan Tourgueniev  :