Robert Louis Stevenson (1850-1894)

Robert Louis Stevenson est né à Édimbourg, le 13 novembre 1850, dans une famille où l’on était ingénieur de père en fils, spécialisés dans la construction de phares, et pasteur dans la lignée maternelle.

Robert Louis Stevenson est le fils unique de Thomas Stevenson, éminent ingénieur qui construisait des phares en Écosse (il construisit aussi celui de la Pointe Vénus à Papeeete). Sa mère Maggie est la fille cadette du révérend Lewis Balfour.  Comme Robert Louis Stevenson est atteint d’une forme de tuberculose, sa santé délicate est le centre des préoccupations familiales. Il va passer sa vie à voyager à la recherche d’un climat plus sain ( « J’aime l’air de mon pays, mais lui ne m’aime pas » ). Sa nurse, Alison Cunningham, joue un rôle essentiel dans sa formation, à la fois comme infirmière et comme conteuse d’histoires tirées de la Bible ou du patrimoine presbytérien écossais. Doué d’une imagination vive et romantique et influencé par William Hazlitt, Thomas Browne, Daniel Defoe, Charles Lamb, Walt Whitman, Victor Hugo, François Villon, William Shakespeare, Henry David Thoreau, Robert Burns, John Knox, et Montaigne, le jeune Robert Louis Stevenson veut secrètement devenir écrivain et publie à l’âge de seize ans son premier roman historique de 22 pages,  financé par son père à cent exemplaires  : La révolte du Pentland (1866)

La mauvaise santé de Stevenson l’oblige à interrompre ses études. En 1863-1864, il vient en France soigner ses maux pulmonaires, avec sa mère, qui en souffre aussi : ils passèrent à Paris, Marseille, Cannes, Nice (où il découvrit “Le vicomte de Bragelonne”) et Menton,  et l’Italie. C’est avec son père qu’il connut un grand bonheur en naviguant en 1868 puis en 1870, le long des côtes d’Écosse et en flânant des heures durant dans des ports comme celui de Dieppe.

Voulant toujours devenir écrivain, Stevenson renonce à la carrière d’ingénieur. Son père décide alors qu’il deviendrait avocat afin de pouvoir subvenir à ses besoins. Il fait donc des études de droit à l’université d’Édimbourg. Mais il adopte un style de vie bohème qui scandalise sa famille. Sa révolte contre le calvinisme paternel l’amene à la rupture en 1873. De novembre 1873 à avril 1874, puis en mars 1875, il voyage de nouveau en France. Il rejoint à Paris son cousin Bob qui lui fait découvrir la forêt de Fontainebleau, Barbizon et le milieu de ses peintres. Il revient sur la Côte d’Azur.  C’est à l’occasion d’un séjour à Barbizon que Robert-Louis Stevenson rencontre en août 1876 sa future épouse, Fanny Van de Grift, elle-même en séjour à Grez-sur-Loing (près de Fontainebleau). Ils s’y retrouvent de nouveau en 1877.

En avril 1881 Robert-Louis Stevenson revient en Écosse, dans les Highlands. En septembre, il séjourne à Braemak, près du château de Balmoral,  et écrit « L’Île au Trésor ».

En 1882, il publie « L’Île au Trésor » en feuilleton dans l’hebdomadaire « Young Folks », et signe « Captain George North ».

En 1885, sur le coup d’un cauchemar, il décide d’exploiter « l’idée vraiment étonnante qui en a surgi » : il rédige une première version (qui ne le satisfait pas et qu’il détruit) du Cas Étrange du Dr Jekyll et de Mr Hyde qui paraîtra en janvier 1886, dans une seconde version. Le succès est phénoménal. En juin, le tirage dépasse déjà les 40 000 exemplaires.

Le 3 novembre 1894, mort de Stevenson, foudroyé par une hémorragie cérébrale, dans sa maison de Vailima, sur l’île d’Apia. Des Samoans portent son cercueil au sommet du mont Vaesa où il est enterré comme un chef tribal, «sous le large ciel étoilé» qu’il avait décrit dans son célèbre poème, « Requiem ».  Sur la tombe, on a écrit le simple nom de « Tusitala » (Tusitala, « le conteur d’histoires », était le surnom que les indigènes de Samoa, lui avaient donné). 

Quarante-trois ans plus tard, Belle, la fille de Fanny, déposa les cendres de sa mère auprès de celles de son mari adoré.

L’Île au trésor (1881) et la longue nouvelle L’Étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (1886) sont aujourd’hui reconnus comme des classiques de la littérature mondiale. 

Source bibliographique : comptoirlitteraire.com &  GR70 chemin Stevenson

 

Nous vous invitons à visiter ces sites sur Robert Louis Stevenson :