Francis Scott Fitzgerald (1896-1940)

Francis Scott Fitzgerald est né le 24 septembre 1896 à Saint Paul, capitale du Minnesota, dans une famille de la classe moyenne. Son père est un gentilhomme du Sud peu fortuné et sa mère, une catholique d’origine irlandaise, la fille d’un riche commerçant.

En avril 1898, la fabrique de meubles de son père, Edward Fitzgerald, fait faillite, et celui-ci prend un emploi de vendeur chez «Procter & Gamble» dans l’État de New York.

La famille vit alternativement à Buffalo et à Syracuse jusqu’en juillet 1908. Le 21 juillet 1901 nait sa sœur, Annabel. En mars 1908, Edward Fitzgerald perd son emploi, et, en juillet, la famille revient à St. Paul. En septembre 1908, Frank Scott Fitzgerald entre à la «St. Paul Academy ». Il publie son premier texte dans «The St. Paul Academy Now and Then » :

En septembre 1911, grâce à son grand-père maternel, Fitzgerald entre à la «Newman School », à Hackensack (New Jersey).En novembre 1912, Fitzgerald rencontre le père Sigourney Fay et l’écrivain anglo-irlandais Shane Leslie.

En septembre 1913, Fitzgerald entre à l’université de Princeton comme membre de la classe de 1917. Il y noue avec celui qui allait être sa «conscience intellectuelle» et qui allait devenir un éminent critique littéraire, Edmund Wilson (classe de 1916), une longue amitié. Il rencontre aussi John Peale Bishop (classe de 1917), qui allait devenir un poète respecté.

Le 4 janvier 1915, à St. Paul, Fitzgerald rencontre Ginevra King, une jeune fille de Lake Forest (Illinois), avec laquelle il noue une relation romantique.

Le 26 octobre 1917, Fitzgerald quitte Princeton pour s’enrôler dans l’armée. Il commence à travailler sur un roman, « The romantic egotist». À la fin de février 1918, pendant une permission, il retourne à Princeton, où il termine un premier jet du roman qu’il envoie à Shane Leslie, qui en mai le présente à l’éditeur Charles Scribner’s Sons.

 En juillet 1918, lors d’une soirée de danse au «country-club» de Montgomery, il rencontre la fille, belle, riche et excentrique, d’un juge de l’endroit, Zelda Sayre, qui vient d’obtenir son diplôme de la «Sidney Lanier High School», à Montgomery. Il tombe amoureux . Elle sera le modèle de toutes les « jeunes filles dorées » de ses histoires.

En août 1918, « The romantic egotist »  est refusé par Scribners qui, en octobre, refuse aussi un manuscrit révisé. En novembre 1918, l’armistice est signé et la guerre se termine avant que le régiment ait été envoyé outre-mer. En février 1919, Fitzgerald est démobilisé. Fiancé sans cérémonie à Zelda Sayre, il vient à New York, travaille pour l’agence de publicité Barren Collier, et essaie sans succès de percer sur le marché des magazines.

À plusieurs reprises au cours du printemps 1919, il se rend à Montgomery pour convaincre Zelda Sayre de l’épouser. En juin, elle rompt les fiançailles. En juillet 1919, il quitte la publicité, et revient à St. Paul où il retravaille le texte de « The romantic egotist »  tout en vivant chez ses parents. En septembre, il publie sa première nouvelle vendue à un magazine, «The smart set».

Le 16 septembre 1919, Maxwell Perkins de Scribners accepte le roman que Fitzgerald avait retravaillé et intitulé «This side of paradise ».

 En novembre 1919, Fitzgerald devient le client de Harold Ober de l’agence littéraire Reynolds. Il vend au «Saturday evening post» pour quatre cents dollars une nouvelle qui est publiée le 21 février 1920 : « Head and shoulders ».

À la mi-janvier 1920, Fitzgerald rend visite à Zelda Sayre à Montgomery. Ils se fiancent à nouveau.

Le 10 septembre 1920 , publication du  premier recueil de nouvelles de Fitzgerald : «Flappers and philosophers». En octobre, les Fitzgerald louent un appartement sur la 59e rue à New York. Scott Fitzgerald  prend un bain dans la fontaine Pullitzer devant l’hôtel Le Plaza, scène qui apparaitra  dans plusieurs de ses romans.

Le 3 mai1921, Zelda  et Francis Scott Fitzgerald partent pour leur premier voyage en Europe. Comme nombre de leurs compatriotes, Francis Scott Fitzgerald et sa femme décident de tirer profit du dollar fort et émigrent alors en France (à Paris et sur la Côte d’Azur où ils fréquentent l’hôtel du Cap et Eden Roc (été 1922), puis les villas « America », « Paquita » et Eilenroc avant la villa Saint-Louis.

Après Beaux et damnés qui est un roman déjà très représentatif de son auteur, Fitzgerald écrit sur la Côte d’Azur ce qui est considéré comme son chef d’œuvre, Gatsby le Magnifique, dont il fait lire le manuscrit à Ernest Hemingway à la terrasse de La Closerie des Lilas, une brasserie de Montparnasse.  Hemingway est enthousiaste. Maxwell Perkins, des éditions Scribner (qui publient Fitzgerald depuis ses débuts), aussi, d’ailleurs : enchanté par le style de l’écrivain, il se met à rêver d’une grande destinée pour le roman.

À la parution de Gatsby le Magnifique, en avril 1925, malgré les louanges de T. S. Eliot et d’Edmund Wilson, le livre n’a pas un succès immédiat.

Francis Scott Fitzgerald se sent prisonnier d’une méprise : derrière les fastes et le brillant, il perçoit l’ombre et le vide.

La fuite en avant, essentiellement provoquée par un perpétuel besoin d’argent, continue avec le retour aux États-Unis (1926) et le premier séjour à Hollywood (1927).

Zelda veut danser, aussi reviennent-ils à Paris pendant l’été de 1928, puis, pour un second long séjour, de mars 1929 à septembre 1931. Entre-temps, Zelda est entrée dans le tunnel de la folie qui, de clinique en clinique, la mènera au tragique incendie du 10 mars 1948, en Caroline du Nord, où elle trouvera la mort.

Francis Scott Fitzgerald  travaille sur son nouveau roman,  Tendre est la nuit . Il revient définitivement aux Etats-Unis en septembre 1931, et décroche un nouveau contrat à Hollywood, mais ne réussira pas dans cette voie-là.

Après la publication, et l’échec, de Tendre est la nuit, c’est la « fêlure », la maladie, l’alcoolisme, l’instabilité accrue, et l’écriture de moins en moins facile. On dit que Sheilah Graham, qu’il rencontre à Hollywood en 1937, « aurait pu le sauver », mais il était déjà trop tard.

Il travaille à son dernier roman, The Last Tycoon (Le Dernier Nabab, 1941), lorsqu’une seconde attaque cardiaque le terrasse à Hollywood le 21 décembre 1940.

Source bibliographique   :  mediatheque.sainthilairederiez.fr, république des lettres & le comptoir littéraire

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