Mikhail Boulgakov (1891-1940)

Mikhaïl Boulgakov est né le 15 mai 1891 à Kiev, sous l’Empire russe.

Il  sert comme médecin de guerre durant la Première Guerre Mondiale,  la Révolution russe et la guerre civile, expériences qui lui inspirent ses Carnets d’un jeune médecin ; en 1920, il renonce à exercer et se consacre à l’écriture, ce qui signe le début d’une carrière littéraire sous le joug de la dictature stalinienne et de la censure. En 1921, il s’installe à Moscou et enchaîne les travaux alimentaires dans des théâtres, des associations ou des journaux, et commence à faire publier ses œuvres littéraires dans des revues telles que Rossia et Nakanounié.

Le roman La Garde Blanche, son premier succès, connaît une genèse laborieuse : publié en feuilleton par la revue Rossia qui est fermée avant la fin de la parution, il est adapté pour le Théâtre d’art de Stanislavski qui veut lui imposer d’importantes coupures, la pièce est ajournée à cause de critiques politisées, puis retirée et autorisée à nouveau ; la veuve de Boulgakov parvient à faire publier une version expurgée et écourtée du roman en 1966, et la version intégrale ne paraît qu’en 1973, trente-trois ans après la mort de son auteur. Le parcours heurté de cette œuvre est à l’image de la vie d’écrivain de Boulgakov, régulièrement accusé de sympathie envers les “bourgeois” ou les “blancs”, perquisitionné et questionné par la Gossoudarstvénnoïe Polititcheskoié Oupravlénié (la GPU, direction politique d’État) sur des prétextes branlants, victime d’intimidations et de confiscations.

Son roman le plus célèbre, Le Maître et Marguerite, est considéré comme l’une des œuvres majeures de la littérature du XXème siècle. Rédigé entre 1927 et 1941, achevé par sa femme après sa mort, également publié en version complète en 1973, le récit mêle fantastique, satire, burlesque et histoire d’amour, et se déroule sur deux temporalités différentes : la fin de la vie de Jésus, qui met en scène les hésitations et les réflexions de Ponce Pilate, et les aventures de plusieurs personnages (dont Marguerite, à la recherche de son bien-aimé le Maître, pour lequel elle pactise avec le Diable sans hésiter) dans une Moscou soviétique des années 30, envahie par les sorcières et les démons.

Source bibliographique : Revue des deux mondes 

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