Georges Feydeau (1862-1921)

Introduction

Feydeau

« Le Vaudeville, comme le reste, est une chose intéressante. La preuve, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de vaudevillistes. Feydeau est le maître. » (Tristan BERNARD cité par Jules RENARD, Journal, 1902)

« Faites sauter le boîtier d’une montre et penchez-vous sur ses organes : roues dentelées, petits ressorts et propulseurs. c’est une pièce de Feydeau qu’on observe de la coulisse. Remettez le boîtier et retournez la montre : c’est une pièce de Feydeau vue de la salle – les heures passent, naturelles, rapides, exquises.» (Sacha GUITRY)

Georges Feydeau (Paris 8/12/1862-Rueil 5/06/1921), auteur dramatique, fils du romancier réaliste Ernest Feydeau (1821-1873), reste celui qui a perfectionné le vaudeville là où l’avait laissé Labiche. A ses débuts acteur et auteur de monologues joués dans les salons parisiens avec Le Cercle des Castagnettes, compagnie d’amateurs qu’il avait fondée (1876-1879), Feydeau connaît son premier succès public en 1886 avec Tailleur pour dames créé au Théâtre de la Renaissance. Suivront Monsieur chasse puis Champignol malgré lui (1892), Un fil à la patte et L’Hôtel du libre-échange (1894), Le Dindon (1896) et La Dame de chez Maxim (1899), autant de pièces écrites avec brio et toujours à l’affiche aujourd’hui. Son théâtre, rempli de mouvements et de situations cocasses, oscille entre farce et comédie, réalisme et caricature. Ayant apporté au théâtre la mécanique du rire, Feydeau connut son apogée en 1905. Il rompit ensuite avec le vaudeville traditionnel pour créer des comédies de mours en un acte qui mettaient en scène le quotidien ennuyeux du couple bourgeois : La Puce à l’oreille (1907), Feu la mère de Madame et Occupe-toi d’Amélie (1908), On purge Bébé (1910), Mais n’te promène donc pas toute nue (1912). Atteint par la syphilis, Feydeau fut interné en 1919 et mourut deux ans après. Cet observateur de la société « fin de siècle », qui avait fait rire le public de la Belle Epoque, finit ainsi ses jours tristement, non sans avoir salué la venue de Charlie Chaplin, son successeur au cinéma.

Noëlle Benhamou

Bibliographie

A lire les études suivantes :
Jacques LORCEY, Georges Feydeau, La Table Ronde, Les vies perpendiculaires, 1972, 280 p. ill.
Arlette SHENKAN, Georges Feydeau, Seghers, coll. « Théâtre de tous les temps » n°19, 1972, 187 p.
Henry GIDEL, La Dramaturgie de Georges Feydeau, Champion, 2 vol., 1978, XI-988 p.
Henry GIDEL, Le Théâtre de Georges Feydeau, Klincksieck, 1979, 354 p. ill.
Henry GIDEL, Feydeau, Flammarion, Grandes Biographies, 1991, 282 p. ill.

Biographie

1862 8 décembre : Georges Feydeau naît à Paris. Il est le fils du romancier Ernest Feydeau (1821-1873) et de Léocadie Bogaslawa Zelewska. On le dit en fait le fils de Napoléon III ou du Duc de Morny.
1869 Il compose sa pre­mière pièce.
1870 Pendant la guerre de 1870, les Feydeau trouvent refuge à Boulogne-sur-Mer.
1871 Mai, Rentrée à Paris mi-mars, les Feydeau partent pour Hombourg (Allemagne).
Revenu à Paris, Feydeau, qui n’a reçu que des leçons particulières, devient interne au collège Chaptal en octobre.
1872 Interne au lycée Saint-Louis, il écrit toujours des pièces, encouragé par Henri Meilhac.
1873 29 octobre : décès d’Ernest Feydeau, qui est inhumé au cimetière Montmartre.
Composition d’Eglantine d’Amboise, pièce historique dont l’intrigue se déroule sous Louis XIII.
1876 Léocadie Feydeau se remarie avec le chroniqueur Henry Fouquier, dont elle aura une fille, Henriette.
Feydeau fonde avec un condisciple le Cercle des Castagnettes, destiné à donner des concerts et des représentations théâtrales.
1879 1er novembre : spectacle donné par le Cercle des Castagnettes. Feydeau interprète Molière, Labiche et récite deux monologues devant un public d’amateurs de théâtre, d’amis et de quelques critiques.
1880 2 janvier :lors d’une autre soirée du cercle, Feydeau exécute un numéro d’imitations très apprécié.
9 février. Autre séance du Cercle où Feydeau joue le rôle de Sautenoge dans Les Fraises, un acte d’André Theuriet, et celui de Jean dans Les Trois Sommations, un acte de Louis Besson.
2 avril.Séance du Cercle. Une élève du Conserva­toire dit La Petite Révol­tée, monologue de Feydeau, qui sera récité dans quelques salons.
1881 8 janvier. Feydeau récite Ma pièce, monologue (texte perdu) à la matinée artistique du Cercle de l’Obole. Il y imite les acteurs à la mode devant François Coppée et Francisque Sarcey qui apprécient son talent. Auteur et comédien, Feydeau se produit dans différents cercles où il rencontre des élèves du Conservatoire, des auteurs débutants ou confirmés (Dumas fils par exemple) et des critiques dramatiques.
1882 Succès de Par la fenêtre, pièce en un acte, créée le 1er juin par Feydeau. Celui-ci écrit plusieurs monologues, dits par Galipaux, Coquelin cadet et Saint-Germain (Le Mouchoir, Un coup de tête. Un monsieur qui n’aime pas les monologues, Trop vieux, J’ai mal aux dents…).
1883 Amour et piano, pièce en un acte représentée par le Cercle de l’Obole à l’Athénée-Comique le 28 janvier, et très bien reçue par la critique.
Gibier de potence, comédie-bouffe en un acte, créée au Cercle des Arts intimes le 1er juin, où Feydeau joue lui-même le rôle titre. Autres monologues dits par Coquelin cadet (Le Potache et Patte en l’air) et par Judic (Aux antipodes, Le Petit Ménage).
12 novembre.Feydeau est incorporé au 74e régiment d’infanterie de ligne, en garnison à Rouen puis à Versailles jusqu’en 1884. Caporal puis sergent, il écrit Tailleur pour dames, sa première grande pièce.
1884 Nouveaux monologues écrits respectivement pour Coquelin cadet et pour Galipaux : Les Célèbres et Le Volontaire.
Feydeau devient secrétaire général du théâtre de la Renaissance (dir. Fernand Samuel).
1885 Gibier de Potence, comédie en un acte, représentée pour la première fois en public au Concert Parisien le 20 février.
Entre mars et début mars 1886, Feydeau tient la rubrique « Courrier des théâtres » au XIXe siècle, journal dirigé par son beau-père, Henry Fouquier. Les Réformes, Le Colis et Le Billet de mille, monologues dits par Coquelin cadet par Saint-Germain.
1886 Rencontre Claude Debussy et le vaudevilliste Léon Gandillot.
Fiancés en herbe, « comédie enfantine » en un acte, créée le 29 mars à la salle Kriegelstein.
Coquelin cadet crée deux nouveaux monologues : L’Homme intègre et L’Homme économe.
Feydeau renonce à ses fonctions au théâtre de la Renaissance.
17 décembre. Succès de Tailleur pour dames, comédie en trois actes créée au Théâtre de la Renaissance.
1887 Rencontre Maurice Desvallières, futur collaborateur, chez le peintre Carolus-Duran.
Création du monologue, Les Enfants, par Coquelin aîné et de La Lycéenne, vaudeville-opérette en trois actes, musique de Gaston Serpette, au Théâtre de la Renaissance, mal accueilli.
1888 Echecs successifs des vaudevilles : Un bain de ménage, créé le 13 avril au théâtre de la Renaissance, de Chat en poche, créé le 19 septembre au théâtre Déjazet et des Fiancés de Loches, au théâtre Cluny le 27 septembre.
1889 Echec de L’Affaire Édouard, comédie-vaudeville en trois actes écrit avec Maurice Desvallières et créée au théâtre des Varié­tés le 12 janvier.
Le 14 octobre, Feydeau épouse Marianne Carolus-Duran, fille du peintre.
1890 Admission de Feydeau le 14 février à la Société des auteurs et compo­siteurs dramatiques avec Henri Meilhac et Georges Ohnet pour parrains.
Echec de deux pièces écrites en collaboration avec Maurice Desvallières : C’est une femme du monde, comédie en un acte, et Le Mariage de Barillon, vaudeville en trois actes, créées le 10 mars au théâtre de la Renaissance.
Avril : Création à Bruxelles de Mademoiselle Nounou, opérette en un acte, en collaboration avec Maurice Desvallières (texte du livret disparu) et de Tout à Brown-Séquard, monologue par Coquelin cadet. Naissance le 18 novembre de Germaine, premier enfant de Feydeau.
1891 Madame Sganarelle, saynète-monologue, créée le 31 août au casino de Spa (Belgique).
Spéculations boursières désastreuses et situation financière déplorable.
1892 Naissance le 16 avril de Jacques, second enfant.
Grand succès de Monsieur chasse !, comédie en trois actes, créée le 23 avrilau Palais-Royal, puis le 5 novembre au théâtre des Nouveautés de Champignol malgré lui, pièce en trois actes, écrite avec Maurice Desvallières.
Création du Système Ribadier, comédie en trois actes en collaboration avec Maurice Hennequin, le 30 novembreau Théâtre du Palais-Royal.
1893 Feydeau joue dans le salon de Mme de Caillavet.
1894 Succès le 9 janvier d’Un fil à la patte, comédie en trois actes, crée au Théâtre du Palais-Royal. Le lendemain, Feydeau est nommé chevalier de la Légion d’honneur grâce à Dumas fils.
Créations en février de Notre futur, pièce en un acte, à la salle de Géo­graphie, et du Ruban, comédie en trois actes de Feydeau et Desvallières à l’Odéon, mal accueillies par la critique.
Succèsde L’Hôtel du Libre Échange, pièce en trois actes écrite avec Maurice Desvallières, créée le 5 décembre au théâtre des Nouveautés.
1896 Première du Dindon, pièce en trois actes, créée le 8 février au Palais-Royal.
Création des Pavés de l’ours, comédie en un acte, le 26 septembreau Théâtre Montansier de Versailles.
1897 Création fin mars de Séance de nuit, comédie en un acte, au théâtre du Palais-Royal et fin avril de Dormez, je le veux !, comédie en un acte, au théâtre de l’Eldorado.
La Dame de chez Maxim est reçue aux Nouveautés.
1898 Vif succès remporté par Feydeau, Robert de Flers et Mme Gaston de Caillavet qui interprè­tent chez Mme de Caillavet, le second acte d’Amants (pièce en quatre actes de Maurice Donnay, créée le 5 novem­bre 1895 au Théâtre de la Renaissance). Anatole France leur confie sa première pièce, Au petit bonheur, qui sera jouée au même endroit le 2 juin 1898.
La Bulle d’amour, ballet à grand spectacle en deux actes et dix tableaux; musique de Francis Thomé, créée le 11 mai au théâtre Marigny.
Coquelin cadet crée Le Juré, monologue.
Fréquentant le salon de Lucien Guitry depuis plusieurs années, Feydeau y a fait la connaissance d’Alphonse Allais, Alfred Capus, Maurice Donnay, Anatole France, Forain, Jules Lemaître, Octave Mirbeau, Jules Renard et Edmond Rostand.
1899 Triomphe de La Dame de chez Maxim, pièce en trois actes, créée le 17 janvier au théâtre des Nouveautés. La pièce jouée toute l’année sera reprise en 1900. Armande Cassive, qui tient le rôle de la môme Crevette, deviendra l’une des interprètes favorites de l’auteur. Grâce à ce succès, l’auteur se consacre pendant deux ans à la peinture.
Un monsieur qui est condamne a mort, monologue créé par Coquelin cadet.
1900 Naissance le 13 marsde Michel, troisième enfant de l’auteur.
1901 Dans une extrême gêne financière, Feydeau met en vente le 11février à l’Hôtel Drouot 136 tableaux de sa collection, ouvres de Boudin, Corot, Cézanne, Monet, Renoir Sisley, etc.
Mort d’Henry Fouquier, beau-père de l’auteur, le 24 décembre.
1902 Echec cuisant du Billet de Joséphine, opéra-comique à grand spectacle en trois actes et quatre tableaux, écrit avec Jules Méry, musique d’Alfred Kaiser, créé le 23 février au théâtre de la Gaîté.
Succès le 3 décembre de La Duchesse des Folies-Bergère, pièce en trois actes et cinq tableaux, créée au théâtre des Nouveautés.
1903 Seconde vente de tableaux le 4 avrilà l’Hôtel Drouot. Naissance le 30 septembrede Jean-Pierre, quatrième enfant de l’auteur.
1904 Succès de La main passe, pièce en quatre actes, créée le 1er mars au théâtre des Nouveautés.
Mise en vente de 202 objets les 21 et 22 novembre.
1905 Bon accueil de L’Age d’or, pièce féerique à grand spectacle en trois actes et douze tableaux, écrite avec Maurice Desvallières et créée le 1ermai sur une musique de Louis Varney.
Feydeau passe l’été à Puys, près de Dieppe, dans l’ancienne villa de Dumas fils puis fait une cure à Plombières où il écrit le premier acte du Bourgeon. Il travaillera le second acte lors d’un séjour à Villennes chez Pierre Decourcelle.
1906 Critique favorable du Bourgeon, comédie en trois actes, créée le 1er mars au théâ­tre du Vaudeville.
1907 Triomphede La Puce à l’oreille, pièce en trois actes, créée le 2 marsau théâtre des Nouveautés, bien que les représentations soient interrompues avec la mort de l’acteur Torin, qui interprète la rôle de Camille.
1908 Succès d’Occupe-toi d’Amélie, pièce en trois actes et quatre tableaux, créée le 15mars et de Feu la mère de Madame, pièce en un acte, créée le 15 novembre à la Comédie-Royale.
1909 En septembre, Feydeau quitte le domicile conjugal pour s’installer à l’hôtel Terminus, près de la gare Saint-Lazare.
Echec du Circuit, pièce en trois actes et quatre tableaux en collaboration avec Francis de Croisset, créée le 29 octobre au théâtre des Variétés.
1910 Succès de On purge Bébé, pièce en un acte, créée le 12 avril au théâtre des Nouveautés.
Mariage de Germaine Feydeau avec Geor­ges Keun le 19 avril.
1911 Répétitions en janvier au théâtre des Nouveautés des deux premiers actes de Cent millions qui tombent, pièce qui restera inachevée.
Succèsde Mais n’te promène donc pas toute nue !, comédie en un acte, créée le 25 novembre au théâtre Fémina.
Léonie est en avance ou Le Mal joli, pièce en un acte, est créée le 9 décembre à la Comédie-Royale.
1912 Feydeau est élu vice-président de la Société des auteurs et com­positeurs dramatiques pour 1912-1913, titre qu’il conservera en 1913-1914.
1913 En février, répétitions au théâtre Michel du premier acte de On va faire la cocotte, pièce en deux actes, restée inachevée.
Feydeau est nommé officier de la Légion d’honneur le 5 juillet.
1914 Succès de Je ne trompe pas mon mari, pièce en trois actes écrite en collaboration avec René Peter, créée le 18 février au théâtre de l’Athénée.
1916 Hortense a dit : « Je m’en fous ! », pièce en un acte, créée le 14 janvier au théâtre du Palais-Royal.
La Complainte du pauv’ proprié­taire, dernier monologue écrit par Feydeau.
Le 6 avril, divorce de Feydeau, qui doit verser une pension à son ex-femme. Celle-ci obtient la garde des enfants.
Feydeau est membre du jury du concours d’entrée au Conservatoire d’Art dramatique.
1918 De nouveaumembre du jury du concours d’entrée au Conservatoire d’Art dramatique.
1919 Premiers symptômes de la syphilis (troubles psychiques). Sicard, célèbre neurologue et médecin des Guitry, soigne Feydeau, qui a confié être le fils de Napoléon III.
En octobre, Jacques et Michel Feydeau installent leur père dans une mai­son de santé à Rueil-Malmaison. Aggravation de la santé de Feydeau qui n’est plus en mesure de défendre ses intérêts.
1921 Mort de Georges Feydeau le 5 juin. Il est enterré le 8 juin au cimetière Montmartre. C’est Robert de Flers, président de la Société des auteurs, qui fait son éloge funèbre.

Noëlle Benhamou

Oeuvres

1873 Composition d’Eglantine d’Amboise, pièce historique en deux actes et trois tableaux, dont l’intrigue se situe sous Louis XIII.
1880 La Petite Révoltée, monologue récité dans plusieurs salons à la mode.
1881 Ma pièce,monologue dont le texte a été perdu.
1882 Par la fenêtre, pièce en un acte, créée au cours d’un spectacle donné par le Cercle des Arts intimes le 1er juin.
Le Mouchoir, Un coup de tête, Un monsieur qui n’aime pas les monologues, Trop vieux, J’ai mal aux dents…, monologues.
1883 Amour et piano, un acte représenté le 28 janvier par le Cercle de l’Obole à l’Athénée-Comique.
Gibier de potence, comédie-bouffe en un acte, créée le 1er juin.
Le Potache et Patte en l’air, monologues dits par Coquelin cadet ; Aux antipodes, Le Petit Ménage, monologues dits par Judic.
1884 Les Célèbres et Le Volontaire, monologues.
1885 Gibier de Potence, comédie en un acte, représentée pour la première fois en public au Concert Parisien le 20 février.
Les Réformes, par Coquelin cadet, Le Colis et Le Billet de mille par Saint-Germain, monologues.
1886 Fiancés en herbe, « comédie enfantine » en un acte, créée le 29 mars à la salle Kriegelstein.
L’Homme intègre et L’Homme économe, monologues créés par Coquelin aîné.
Tailleur pour dames, comédie en trois actes, créée le 17 décembre au Théâtre de la Renaissance. Succès : 79 représentations. Bonne critique.
1887 Les Enfants, monologue crée par Coquelin aîné.
La Lycéenne, vaudeville-opérette en trois actes, musique de Gaston Serpette, créé au Théâtre de la Renaissance. Mauvais accueil de la critique : 20 représentations.
1888 Un bain de ménage, vaudeville en un acte, créé le 13 avril au théâtre de la Renaissance. Echec : 16 représentations.
Chat en poche, vaudeville en trois actes, créé le 19 septembre au théâtre Déjazet. Échec : 36 représentations.
Les Fiancés de Loches, vaudeville en trois actes, écrit en collaboration avec Maurice Desvallières, et créé le 27 septembre au théâtre Cluny. Echec. La pièce est retirée de l’affiche dès le 11 octobre.
1889 L’Affaire Édouard, comédie-vaudeville en trois actes écrit avec Maurice Desvallières et créée au théâtre des Variétés le 12 janvier.
Échec 17 représentations.
1890 C’est une femme du monde, comédie en un acte, et du Mariage de Barillon, vaudeville en trois actes, créées le 10 mars au théâtre de la Renaissance. Les deux pièces sont écrites en collaboration avec Maurice Desvallières. Echec : 26 représentations.
Mademoiselle Nounou, opérette en un acte, avec Maurice Desvallières, créée à Bruxelles (le texte du livret a disparu) le 25 avril.
Tout à Brown-Séquard, monologue créé par Coquelin cadet.
1891 Madame Sganarelle, saynète-monologue, créée le 31 août au casino de Spa (Belgique).
1892 Monsieur chasse !, comédie en trois actes, créée le 23 avrilau Palais-Royal. Grand succès : 114 représentations. Très bon accueil de la critique.
Champignol malgré lui, pièce en trois actes, écrite avec Maurice Desvallières, créée le 5 novembre au Théâtre des Nouveautés. Triomphe en 1892 : 65 représentations ; en 1893 : 369 ; en 1894 : 33.
Le Système Ribadier, comédie en trois actes avec Maurice Hennequin, créée le 30 novembreau Théâtre du Palais-Royal. 78 représentations, malgré une critique assez bonne.
1894 Un fil à la patte, comédie en trois actes, créée le 9 janvier au Théâtre du Palais-Royal. Vif succès : 129 représentations.
Notre futur, pièce en un acte, créée le 11 février à la salle de Gégraphie.
Le Ruban, comédie en trois actes, écrite en collaboration avec Maurice Desvallières, créée le 24 février à l’Odéon. Mauvais accueil de la critique : 45 représentations.
L’Hôtel du Libre Échange, pièce en trois actes écrite en collaboration avec Maurice Desvallières, créée le 5 décembre au Théâtre des Nouveautés. Très vif succès : 371 représentations.
1896 Le Dindon, pièce en trois actes, créée le 8 févrierau Théâtre du Palais-Royal. Très grand succès : 275 représentations.
Les Pavés de l’ours, comédie en un acte, créée le 26 septembreau Théâtre Montansier de Versailles.
1897 Séance de nuit, comédie en un acte, créée le 29 mars au Théâtre du Palais-Royal. 44 représentations.
Dormez, je le veux !, comédie en un acte, créée le 29 avrilau Théâtre de l’Eldorado.
1898 La Bulle d’amour, ballet à grand spectacle en deux actes et dix tableaux; musique de Francis Thomé, créée le 11 mai au théâtre Marigny.
Coquelin cadet crée Le Juré, monologue.
1899 La Dame de chez Maxim, pièce en trois actes, créée le 17 janvier au théâtre des Nouveautés. Succès triomphal. La pièce est jouée toute l’année et reprise en 1900 ; le 26 novembre de cette année, 524e représentation.
Un monsieur qui est condamne a mort, monologue, créé par Coquelin cadet.
1902 Billet de Joséphine, opéra-comique à grand spectacle en trois actes et quatre tableaux, écrit avec Jules Méry, musique d’Alfred Kaiser, créé le 23 février au théâtre de la Gaîté. Echec total : 16 représentations.
La Duchesse des Folies-Bergère, pièce en trois actes et cinq tableaux, créée le 3 décembreau Théâtre des Nouveautés. Succès : 82 représentations.
1904 La main passe, pièce en quatre actes, créée le 1er mars au théâtre des Nouveautés. Vif succès : 211 représentations en 1904.
1905 L’Age d’or, pièce féerique à grand spectacle en trois actes et douze tableaux, écrite avec Maurice Desvallières et créée le 1ermai sur une musique de Louis Varney. Bon accueil de la critique : 33 représentations.
1906 Le Bourgeon, comédie en trois actes, créée le 1er mars au théâtre du Vaudeville. Assez bon accueil de la critique : 92 représentations.
1907 La Puce à l’oreille, pièce en trois actes, créée le 2 marsau théâtre des Nouveautés. Triomphe malgré la mort de l’acteur Torin, qui interprète le rôle de Camille. La carrière de la pièce est ainsi abrégée : 86 représentations.
1908 Occupe-toi d’Amélie, pièce en trois actes et quatre tableaux, créée le 15mars. Triomphe : 288 représentations en 1908 et 1909.
Feu la mère de Madame, pièce en un acte, créée le 15 novembre à la Comédie-Royale. Bon accueil de la critique et du public.
1909 Le Circuit, pièce en trois actes et quatre tableaux en collaboration avec Francis de Croisset, créée le 29 octobre au théâtre des Variétés. Mauvais accueil de la critique et du public : 44 représentations. La pièce quitte l’affiche le 13 décembre malgré un remaniement du troisième acte.
1910 On purge Bébé, pièce en un acte, créée le 12 avril au théâtre des Nouveautés. Bon accueil du public et de la critique : 85 représentations en 1910.
1911 Mais n’te promène donc pas toute nue !, comédie en un acte, créée le 25 novembre au Théâtre Fémina. Très bon accueil du public et de la critique. La pièce tient l’affiche jusqu’au début de mars 1912.
Léonie est en avance ou Le Mal joli, pièce en un acte, créée le 9 décembre à la Comédie-Royale. Bon accueil de la critique.
1913 On va faire la cocotte, pièce en deux actes, restée inachevée.
1914 Je ne trompe pas mon mari, pièce en trois actes écrite en collaboration avec René Peter, créée le 18 février au théâtre de l’Athénée. Bon accueil de la critique et du public : 200 représentations.
1916 Hortense a dit : « Je m’en fous ! », pièce en un acte, créée le 14 janvier au théâtre du Palais-Royal. 89 représentations.
La Complainte du pauv’ propriétaire, dernier monologue écrit par Feydeau.

Editions

  • Théâtre complet, Paris, Editions du Bélier, 1948-1956, 9 vol.
  • Théâtre complet, établi par Henry Gidel, Paris, Bordas, Classiques Garnier, 1988-1989, 4 vol. Cette édition de référence ajoute à la précédente 22 monologues et 6 pièces inédites.
  • Théâtre, texte établi par Henry Gidel, préface de Bernard Murat, Paris, Omnibus, 1994, XV-1216 p. Cette édition reprend douze pièces de l’édition précédente : Tailleur pour dames, Chat en poche, Monsieur chasse !, Un fil à la patte, L’Hôtel du Libre Echange, Le Dindon, La Dame de chez Maxim, La Puce à l’oreille, Occupe-toi d’Amélie, Feu la mère de Madame, On purge Bébé !, Mais n’te promène donc pas toute nue !
  • L’Affaire Édouard, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I.
  • L’Age d’or, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.III.
  • Amour et piano, en un acte, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I.
  • Aux antipodes, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Le Billet de Joséphine, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Le Billet de mille, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Le Bourgeon, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.III.
  • La Bulle d’amour, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Les Célèbres, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Cent Millions qui tombent, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • C’est une femme du monde, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I.
  • Champignol malgré lui, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I.
  • Chat en poche,L’Avant-scène Théâtre, n°329, 1965, 46 p. ; L.G.F., Le Livre de poche n°3899, 1974, 345 p. ; dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I ; dans Théâtre, Omnibus, 1994.
  • Le Circuit, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Le Colis, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • La Complainte du pauv’ proprié­taire, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • La Dame de chez Maxim, L.G.F., Le Livre de Poche n°581-582, 1966, 512 p. ; Comédie-Française, Collection du répertoire n°44-45, 1981, 515 p. ; dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.II. ;dans Théâtre, Omnibus, 1994 ; L’Avant-scène Théâtre, n°951/952, 1994, 126 p. ; Maxi-Livres, Classiques français, Maxi-Poche, 1998, 316 p.
  • Le Dindon,L.G.F., Le Livre de Poche, 1965, 447 p. ; L’Avant-scène Théâtre n°769, 1985, 55 p. ; dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.II ; éd. Henry Gidel, L.G.F., Le Livre de poche, n°1440, 1989, 216 p. ; dans Théâtre, Omnibus, 1994 ; éd. Robert Abirached, Gallimard, Folio théâtre n°71, 2001, 227 p.
  • Dormez, je le veux !, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.II ; L’Avant-scène Théâtre n°1020, 1997, 54 p.
  • La Duchesse des Folies-Bergère, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.II.
  • Les Enfants, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Feu la mère de Madame,dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV ; dans Théâtre, Omnibus, 1994 ; Librairie Théâtrale, 1998, 60 p. ; présentation de Gilles Costaz, Gallimard, Bibliothèque Gallimard, 2000, 185 p.
  • Les Fiancés de Loches, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I.
  • Fiancés en herbe, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I ; Librairie théâtrale, 1995, 9 p.
  • Gibier de potence, comédie-bouffe en un acte, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I.
  • L’Homme économe, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • L’Homme intègre, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Hortense a dit : « Je m’en fous ! », L.G.F., Le Livre de poche n°3899, 1974, 345 p. ; dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • L’Hôtel du Libre Echange,L.G.F., Le livre de poche n°3412, 1972, 317 p. ; dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.II ; dans Théâtre, Omnibus, 1994.
  • J’ai mal aux dents, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Je ne trompe pas mon mari, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Le Juré, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Léonie est en avance ou Le Mal joli, L.G.F., Le Livre de poche n°3899, 1974, 345 p. ; Librairie théâtrale, 1982, 80 p. ;dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • La Lycéenne, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I.
  • Madame Sganarelle, saynète-monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Mademoiselle Nounou, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • La Main passe, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.III ; L’Avant-scène Théâtre n°1061, 1999, 83 p.
  • Mais n’te promène donc pas toute nue !, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV ;dans Théâtre, Omnibus, 1994 ; Maxi-Livres, Classiques français, Maxi-Poche, 1998, 753 p. ; Editions Mille et une Nuits, La Petite Collection n°357, 2001, 93 p.
  • Le Mariage de Barillon, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I.
  • Monsieur chasse !, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I ; dans Théâtre, Omnibus, 1994.
  • Le Mouchoir, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Notre futur, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.II ; Librairie théâtrale, 1993, 22 p .
  • Occupe-toi d’Amélie, L.G.F., Le livre de poche n°581-582, 1966, 512 p. ; dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.III ; dans Théâtre, Omnibus, 1994 ; éd. Henry Gidel, L.G.F., Le livre de poche n°13723, 1995, 284 p. ; éd. François Dolléans, Hachette, Classiques Hachette n°57, 1995, 287 + 48 p.
  • On purge Bébé !,dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV ; Librairie théâtrale, L’Avant-scène théâtre n°1061, 1991, 86 p. ; dans Théâtre, Omnibus, 1994 ; Maxi-Livres, Classiques français, Maxi-Poche, 1998, 753 p. ; Editions Mille et une Nuits, La Petite Collection n°127, 2004, 127 p. ; Hatier, Classiques Hatier, Ouvres et Thèmes n°106, 2005, 127 p.
  • On va faire la cocotte, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Par la fenêtre, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I.
  • Patte en l’air, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Les Pavés de l’ours, L.G.F., Le livre de poche n°3412, 1972, 317 p. ; dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.II ; Librairie théâtrale, 1993, 49 p .
  • La Petite Révol­tée, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Le Petit Ménage, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Le Potache, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • La Puce à l’oreille, L.G.F., Le Livre de Poche n°2506, 1968, 384 p. ; Comédie-Française, Collection du répertoire n°27, 1979, 375 p. ;dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.III ; dans Théâtre, Omnibus, 1994 ; L’Avant-scène Théâtre n°996, 1996, 84 p.
  • Les Réformes, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Le Ruban, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.II.
  • Séance de nuit, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.II.
  • Le Système Ribadier, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.II.
  • Tailleur pour dames,dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I ; Librairie théâtrale, 1993, 117 p ; dans Théâtre, Omnibus, 1994.
  • Tout à Brown-Séquard, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Trop vieux, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Un bain de ménage, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.I.
  • Un coup de tête, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Un fil à la patte, L.G.F., Le Livre de Poche, 1965, 447 p. ; dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1988, t.II ; dans Théâtre, Omnibus, 1994.
  • Un monsieur qui est condamne à mort, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Un monsieur qui n’aime pas les monologues, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.
  • Le Volontaire, monologue, dans Théâtre complet, Bordas, Classiques Garnier, 1989, t.IV.

Noëlle BENHAMOU

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