Georges Duhamel (1884-1966)

Introduction

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Biographie

Georges Duhamel naît en juin 1884 à Paris dans une famille nombreuse et modeste. Son père, qui servira plus tard de modèle à « Ram » Pasquier, est un pharmacien fantasque et instable, qui entraîne sa femme et ses enfants dans des déménagements incessants. Georges n’en fait pas moins une brillante scolarité. Tiraillé entre deux vocations – scientifique et littéraire -, il choisit de n’en sacrifier aucune. Tout en poursuivant des études de médecine, il fonde avec son ami et beau-frère Charles Vildrac le groupe de l’Abbaye de Créteil, un phalanstère d’artistes (écrivains, musiciens, peintres.) vivant de travaux d’imprimerie.

Ses études achevées, Duhamel entre dans l’industrie pharmaceutique tout en publiant de la poésie et des pièces de théâtre et en débutant comme critique littéraire au Mercure de France. Durant la Première Guerre mondiale, il s’engage comme chirurgien militaire, une expérience traumatisante dont il fera la matière de deux recueils de nouvelles, Vie des martyrs et surtout Civilisation, qui lui vaut le prix Goncourt 1918 et une notoriété immédiate.

Il se consacre désormais entièrement à l’écriture et à une défense d’un humanisme moderne marqué par la dénonciation des impasses et des excès de la civilisation technique. De son oeuvre, protéiforme, qui mêle poésie, théâtre, essais, récits de voyages, etc., se détachent deux cycles romanesques, Vie et aventures de Salavin (5 volumes, 1920-32) et surtout Chronique des Pasquier* (10 volumes, 1933-45), à la fois fresque familiale et mémoires imaginaires, entreprise au moment où ses amis Roger Martin du Gard et Jules Romains écrivent respectivement Les Thibault et Les Hommes de bonne volonté. Époux de la comédienne Blanche Albane, Duhamel fréquente le théâtre de l’Odéon puis le Vieux-Colombier de Jacques Copeau, croise Picasso ou Gide, se lie au peintre Vlaminck. C’est désormais un intellectuel reconnu et écouté, qui a sa chronique dans le Figaro.

En 1935, il prend la direction du Mercure de France, en 1936, il est élu à l’Académie française, l’année suivante à l’Académie de médecine, avant d’être nommé président de l’Alliance française, tâche qui l’entraîne dans de nombreux voyages en France et à l’étranger. Ardent pacifiste, partisan du rapprochement franco-allemand, Duhamel ne tarde pas, face à la montée de l’hitlérisme, à revoir ses positions et à dénoncer les accords de Munich. Durant l’Occupation, son oeuvre est interdite par les nazis.

Nommé secrétaire perpétuel de l’Académie française (1942-46), il tient tête à la frange collaborationniste des « Immortels ». Cette position courageuse lui vaudra l’hommage public du Général de Gaulle. Après la guerre, Duhamel connaît « une vieillesse de grand prêtre de la langue française », comme l’écrivait Maurice Druon dans son hommage à son prédécesseur, lors de sa réception à l’Académie française. « Pour les générations cadettes, il s’était un peu confondu avec les apparences de ce glorieux sacerdoce. » Il s’efface peu à peu. Georges Duhamel meurt le 13 avril 1966.

À son fils Antoine, on doit les bandes originales de Pierrot le fou de Jean-Luc Godard, de Baisers volés de François Truffaut, ou plus récemment, de Ridicule de Patrice Lecomte.

Sources bibliographiques

Dossier de presse de France Television

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